Décrit comme l’outil d’avenir du recrutement et de la recherche d’emploi, le CV vidéo semble encore loin de rendre obsolète son équivalent en format A4 et la lettre de motivation manuscrite.
C’est en tout cas le constat dressé par Jean-Christophe Anna, directeur général de #rmstouch, société de conseil et de formation en recrutement innovant : « Cela fait bientôt dix ans que l’on en parle, or, c’est loin d’être le raz-de-marée annoncé.
D’une part, le CV vidéo n’est pas adapté aux outils des recruteurs, qui fonctionnent essentiellement en tapant des mots clés dans des barres de recherche. D’autre part, la majeure partie du temps, on voit des candidats réciter leur CV, sans réelle plus-value. »
Un avis que partage Elodie Lambert : « Même s’il a la cote dans les pays anglo-saxons, je ne crois pas qu’en France, le CV vidéo supplantera le format papier. Les PME-PMI traditionnelles restent attachées au format classique lorsqu’elles cherchent à embaucher. » La responsable d’iDeas RH, cabinet qui accompagne les entreprises dans toutes les phases de leur recrutement, apporte toutefois une certaine nuance à ses propos : « Il faut voir ça comme un bonus et ne pas hésiter à diffuser sa vidéo sur les réseaux sociaux dédiés comme LinkedIn, à condition qu’elle soit techniquement impeccable. Le candidat peut la considérer comme un moyen supplémentaire de se démarquer. »
Comment ? Par exemple, en prouvant, en quelques phrases, sa maîtrise effective d’une langue étrangère, là où la mention ‘anglais courant’ sur un CV écrit fait figure d’aptitude déclarée de tout un chacun.