Peut mieux faire. Selon le Digital Economy and Society Index (DESI) publié le 3 mars dernier par la Commission européenne, la France figure au 16ème rang des pays de l’Union en matière de transition numérique.
Ce classement pointe notamment, du côté des entreprises hexagonales, un taux d’intégration des technologies numériques inférieur à la moyenne des autres pays de l’Union. « Les grandes entreprises, bousculées pour certaines par l’arrivée de nouveaux acteurs, ont accéléré le mouvement ces dernières années. Dans les PME, les TPE et chez les indépendants, l’évolution est plus lente », analyse Véronique Torner, présidente de la société spécialisée dans les services open source Alter Way et membre du Conseil national du numérique (CNNum).
Pourtant, comme le relève le classement européen, l’État a donné l’exemple en développant fortement les services dématérialisés. « De nombreuses procédures administratives s’effectuent désormais en ligne, et cette évolution va s’accélérer », assure Philippe Guermeur, directeur associé du cabinet d’expertise-comptable 3G Gadras et président de France Défi. Des exemples ? La déclaration sociale nominative (DSN), dont la généralisation interviendra en juillet prochain, et l’obligation pour l’ensemble des fournisseurs de l’État d’établir des factures électroniques à partir de 2020. « De plus en plus de marchés publics ne sont désormais accessibles que par le biais de procédures dématérialisées », complète Véronique Torner. Il en va de même en ce qui concerne les relations avec les banques ou les experts-comptables.
Moins de temps perdu et un suivi plus fin de l’activité
Mise en place d’un système de gestion électronique des documents, définition de procédures de sauvegarde, d’archivage et de sécurisation des données, déploiement de la facturation électronique, sensibilisation des salariés à la cybersécurité…
Autant de chantiers à lancer dans le cadre de la transition numérique. Des changements loin d’être anodins, venant bouleverser les habitudes. D’où certaines hésitations.